Paris : une dame de 92 ans violée dans son Ehpad

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Paris : une dame de 92 ans violée dans son Ehpad par un aide soignant

C’est une histoire absolument sordide. Et désespérante. Ce lundi matin, un homme de 63 ans, aide-soignant, est en garde à vue pour viol sur personne vulnérable avec circonstances aggravantes.

Dimanche, en fin de journée, un équipage de la BAC (brigade anticriminalité) du commissariat du XIIe a débarqué dans l’Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) « Les Arcades » du groupe Korian, situé avenue Dausmenil (XIIe), entre la gare de Lyon et le parc de Bercy.

C’est le directeur de l’établissement qui a appelé la police et les pompiers suite à un signalement affolé d’une aide-soignante.


La victime hospitalisée


Un employé, aide soignant, a été découvert dans une chambre. Il venait de violer une des résidentes. La dame, âgée de 92 ans, « présentant une très forte perte d’autonomie », précise une source proche du dossier, était en état de choc absolu. Elle a été soignée par les pompiers.


Quand les policiers sont arrivés, le présumé violeur s’était échappé. Les fonctionnaires l’ont retrouvé dans le jardinet de l’Ehpad, interpellé, ramené au commissariat et placé en garde à vue.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête du chef de viol sur personne vulnérable confiée au 2e DPJ (district de police judiciaire) de Paris.

D’après une source, l’aide soignant, au moment des faits, n’aurait pas dû se trouver dans cet étage, encore moins dans cette chambre.

Un groupe en difficulté


Ce sordide fait divers ne manquera pas de relancer la polémique sur le groupe Korian, qui gère 308 Ehpad en France dont 60 en Île-de-France.

Le riche groupe est pointé du doigt par des familles qui, en plein coronavirus, ont porté plainte et soulignent des défaillances dans les soins et la sécurité. Elles lui reprochent plus précisément sa gestion de la crise sanitaire du Covid-19. Rien que dans leurs Ehpad, 606 personnes âgées sont décédées.


Le 3 avril dernier, une enquête préliminaire a été ouverte contre le groupe Korian pour « homicides involontaires » et « omission de porter secours à des personnes en péril ».

Dimanche soir, la famille de la dame a été prévenue par le directeur de l’Ehpad.
Sollicité lundi midi, le porte-parole de l’établissement de l’avenue Daumesnil du groupe Korian s’est refusé à donner des précisions sur le salarié incriminé, notamment sa qualité et son ancienneté dans l’établissement mais a tenu à préciser que « la direction de l’établissement et les salariés collaborent totalement à l’enquête de police, qu’une cellule de soutien psychologique a été mise en place pour les salariés et les résidents au sein de l’établissement ». Par ailleurs, « le salarié a été immédiatement mis à pied à titre conservatoire ».

L’enquête se poursuit. Le groupe Korian annonce se constituer partie civile dans la procédure.