La CEDEAO divisée sur une intervention militaire au Niger
Tensions au Niger : La CEDEAO divisée sur une intervention militaire au Niger, Le Ghana et le Cap Vert restent réticents.
Crise au Niger : L’influence française suscite des interrogations dans la décision d’intervention.
Accra, 17 août 2023 – La crise politique au Niger, déclenchée par le coup d’État du 26 juillet dernier, continue de susciter des inquiétudes quant à la stabilité de la région d’Afrique de l’Ouest. Alors que la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se réunit pour discuter d’une intervention militaire au Niger, les voix divergentes et les enjeux géopolitiques ajoutent de la complexité à la situation.
CEDEAO : Appel à l’Intervention Militaire
Lors de leur réunion à Abuja, au Nigeria, le 10 août 2023, les dirigeants de la CEDEAO ont émis un appel pour une intervention militaire visant à rétablir le président renversé Mohamad Mazoum. Cette proposition a été vivement critiquée par beaucoup de pays, y compris l’Union Africaine. Le Burkina Faso et le Mali, ont averti que toute attaque sur le Niger par les forces armées de la CEDEAO serait considérée comme une déclaration de guerre contre les deux nations. Cependant, le Ghana, en raison de sa coopération militaire avec le Burkina Faso dans la lutte contre le terrorisme, s’est montré réticent à soutenir cette intervention militaire au Niger.
Réunion cruciale à Accra
Dans le but de délibérer sur les meilleures actions à prendre dans cette crise, les Chefs d’État-major de la Défense de la CEDEAO se rassembleront à Accra, au Ghana, aujourd’hui 17 et demain 18 août 2023. Cette réunion cruciale réunira les principaux décideurs militaires de la CEDEAO pour discuter des prochaines étapes dans une possibilité d’attaque militaire contre le Niger.
Influence et Dynamiques Régionales
Outre les débats internes de la CEDEAO, une influence extérieure attire l’attention des observateurs. Alors que la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Bénin, trois pays francophones, ont déclaré leur volonté d’envoyer des troupes au Niger, des spéculations émergent quant à l’influence de la France derrière ces décisions. Le Niger joue un rôle crucial en tant que fournisseur de 60 % de l’uranium utilisé dans les centrales nucléaires françaises, faisant ainsi de la France un acteur clé dans le secteur énergétique européen. La crise politique au Niger continue d’attirer l’attention internationale alors que la CEDEAO cherche à naviguer entre la stabilité régionale et les intérêts géopolitiques.
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