Violations de l’Espace Aérien Nigérien : Accusations Contre les Forces Françaises
Dans son communiqué numéro 25, le porte-parole du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Amadou Abdourahamane, a affirmé que les forces françaises ont utilisé un avion militaire français de type A400 M pour violer l’espace aérien nigérien. Cet événement survient quelques jours après que des militaires dirigés par le chef de la junte, Abdourahamane Tchani, ont renversé le président Mohamed Bazoum par un coup d’État le 26 Juillet dernier.
Des Accusations de Déstabilisation
Le communiqué du CNSP dénonce un comportement présumé des forces françaises qui aurait pour objectif de déstabiliser le Niger. Le CNSP affirme que les forces françaises ont libéré un groupe d’éléments terroristes prisonniers sans consultation préalable avec les partenaires occidentaux. Ces éléments terroristes auraient ensuite été regroupés dans un village situé à 28 km au nord-ouest de Fitili, où une réunion de planification aurait eu lieu en vue d’attaquer des positions militaires dans la zone des trois frontières.
Tensions Diplomatiques en Flèche
Le CNSP accuse également les forces françaises d’avoir fait décoller un avion militaire de type A400M du Tchad le 9 août 2023, coupant volontairement tout contact avec le contrôle aérien nigérien. Ces actions sont perçues comme des tentatives de déstabilisation, similaires aux précédents cas observés au Mali et au Burkina Faso. Le CNSP soupçonne que ces actions visent à discréditer le Conseil et à créer un sentiment d’insécurité dans la population.
Réaction et Assurances du CNSP
Face à ces accusations, le Président du CNSP a ordonné une élévation du niveau d’alerte des forces de défense et de sécurité sur l’ensemble du territoire. Le CNSP appelle le peuple nigérien à rester vigilant et mobilisé et exhorte les autorités compétentes à saisir les juridictions et instances internationales pour aborder cette question.
Ces événements marquent une intensification des tensions diplomatiques entre le Niger et la France. Les autorités françaises n’ont pas encore réagi officiellement à ces accusations, mais cette situation met en lumière la complexité des relations entre les deux pays depuis le coup d’État militaire du mercredi 26 juillet 2023 au Niger et soulève des questions quant à leur collaboration en matière de sécurité et de stabilité régionale.
