Succession d’Alpha Condé:Antagonismes entre Malinkés et Koniakés
Le plus grand piège dans lequel Alpha Condé est tombé depuis le complot international qui l’a porté au faîte de l’Etat guinéen, en 2010, fut la propulsion de Damaro Camara à la tête de l’Assemblée Covid-20. Et, pour cause!
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En fait, nombreux sont les cadres Koniakés qui appartiennent au socle du pouvoir dictatorial d’Alpha Condé, tels que Bafoé, Damaro, Tiégboro, Loucény Camara, Bangaly Kourouma, Ibrahima Kourouma et tant d’autres, qui connaissent également les faiblesses du régime et savent là où taper pour que ça casse.
Depuis bientôt un mois, l’épineuse problématique afférente à la succession du dictateur divise Malinkés et Koniakés, consécutivement à la récurrence des crises répétitives dont est victime Alpha Condé, en lien avec la valse de maladies qu’il interne dans son organisme, notamment le cancer de la prostate, la cirrhose du foie, l’aphasie et la destruction du fémur compensée par une prothèse, entre autres, sur un terrain alcoolique.
Bloqué en Guinée depuis mars 2020 et empêché d’honorer ses rendez-vous médicaux en Occident, du fait de la pandémie liée à la Covid-19, l’état de santé du Président de la République s’est exponentiellement dégradé ces derniers temps.
Cela ne pouvait qu’attirer l’attention de son entourage sur la question de la succession, en cas de pépin, comme le dirait l’autre.
C’est ainsi que la notabilité Konia a récemment multiplié ses réunions secrètes, pour inviter militaires, policiers, gendarmes et cadres Koniakés haut-placés de l’administration guinéenne à s’organiser de manière à ce que leur communauté puisse assurer la succession d’Alpha Condé via son dauphin constitutionnel qu’est Damaro.
Ce qui fait que les hommes en uniforme qui protègent le pouvoir d’Alpha Condé connaissent désormais une division interne, les Malinkés d’un côté et les Koniakés de l’autre.
Tout cela se déroule au moment où des bruits de bottes retentissent dans les casernes, les militaires étant devenus très vigilants par rapport aux crises répétitives d’Alpha Condé.
Manifestant, depuis plusieurs jours, le désir de sortir du pays pour aller se soigner à l’étranger, Alpha Condé en est empêché par ses proches Malinkés qui redoutent une montée en puissance de Damaro, en cas de vacance de pouvoir, d’autant plus que militaires Malinkés et Koniakés ne conjuguent plus le même verbe, fragilisant du coup les forces de frappe d’Alpha Condé.
Pendant ce temps, l’économie du pays s’essouffle sous la pesanteur des dépenses faramineuses liées aux avions médicalisés et autres soins administrés à Alpha Condé par des médecins russes, chinois et cubains, séjournant en Guinée à prix d’or pour la prise en charge médicale du Président de la République.
Alpha Condé se doit désormais de faire le choix : soit se laisser mourir à petit feu par les multiples maladies qu’il traîne, soit prendre le risque de sortir du pays, advienne que pourra, à l’effet de se faire soigner à l’étranger.
C’est d’ailleurs cette dégradation de la santé d’Alpha Condé qui l’a empêché de se rendre à l’ambassade des USA en Guinée à l’occasion du décès de l’ambassadeur accrédité en Guinée de la première puissance mondiale.
Sinon, c’est bien dans les locaux de l’ambassade que devait se tenir les honneurs rendus au diplomate américain par le Président de la République. Alpha Condé n’a également pas pu faire le déplacement de l’aéroport à la faveur du rapatriement du corps de l’ambassadeur vers les USA
Toujours est-il que la psychose est palpable au sein de la Mouvance présidentielle. Ce qui fait qu’Alpha Condé reste dubitatif pour la formation du nouveau gouvernement.
Et, tout porte à croire que Kassory Fofana risque de garder son fauteuil de Premier ministre, nonobstant les tensions qui caractérisent ses relations avec son mentor.
Aussi, l’entrée au gouvernement de certains protégés de Kassory Fofana, à l’instar de Sékou Koureissy Condé, est-elle actuellement en discussion.
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