Rôle des États-Unis dans les coups d’États de la Guinée et du Burkina Faso
Les États-Unis ont-ils joué un rôle dans les coups de la Guinée et du Burkina Faso ? En tous cas c’est ce que pensent les membres du Congrès américain.
Le commandant du Commandement américain pour l’Afrique, le général Michael Langley, a témoigné devant la commission des forces armées du Sénat en mars dernier et on lui a demandé combien d’Africains l’armée américaine avait entraînés et équipés au cours de la dernière décennie.
Le général Langley a estimé que le nombre était d’au moins 50 000, avec un très petit pourcentage de ceux formés finissant par participer à des insurrections ou des coups d’État contre leurs propres gouvernements, l’estimant à moins de 1%.
Cependant, le coup d’État de 2021 en Guinée, dirigé par le colonel Mamady Doumbouya, photographié avec des militaires américains devant l’ambassade des États-Unis en Guinée, a soulevé des inquiétudes quant à l’efficacité des programmes de formation militaire américains en Afrique.
Lorsque le membre du Congrès Matt Gaetz lui a demandé si les États-Unis partageaient des valeurs fondamentales avec le colonel Doumbouya, le général Langley a d’abord répondu par l’affirmative, mais a ensuite précisé que le programme américain met l’accent sur le respect de la gouvernance dirigée par des civils et que la conduite de coups d’État n’est pas conforme à ces valeurs.
Le membre du Congrès Matt Gaetz s’est dit préoccupé par le fait que les contribuables américains paient pour former des individus qui mènent ensuite des coups d’État en Afrique, et a appelé à plus de responsabilité et d’efficacité dans les programmes de formation de l’armée américaine.