Les craintes grandissent au sujet des migrants qui meurent «hors de vue» en Méditerranée
De plus en plus de migrants traversent, l’Europe ferme ses ports et aucun navire humanitaire n’effectue de sauvetage. Alors que la pandémie de coronavirus domine les gros titres des médias, les militants craignent que la Méditerranée ne soit le théâtre d’une “tragédie” oubliée.
Une poignée de débarquements de migrants a eu lieu ces dernières semaines, dont 79
personnes arrivées le week-end dernier en Italie – un pays sous le feu avant même l’épidémie pour avoir refusé d’autoriser les navires privés transportant des migrants à accoster.
Les organisations internationales et les ONG disent que la situation est sombre,
car toutes les opérations de sauvetage ont cessé la semaine dernière.
“S’il n’y a pas d’aide en mer et que les pays traînent les pieds pour sauver et permettre aux gens de débarquer, nous allons nous retrouver avec une situation humanitaire assez grave”, a déclaré Vincent Cochetel, envoyé spécial pour la Méditerranée centrale auprès des Nations Unies. Haut-Commissaire pour les réfugiés (HCR).
Il estime que 179 personnes sont mortes dans la région depuis janvier.
L’Italie et Malte ont fermé leurs ports début avril, la pandémie ayant durement frappé l’Europe. À cette époque, seuls deux bateaux de sauvetage étaient en service – le navire Alan Kurdi dirigé par l’ONG allemande Sea-Eye et Aita Mari affrété par l’organisation espagnole Maydayterraneo.