Les pays africains demandent un débat sur le racisme à l’ONU
Les pays africains demandent un débat sur le racisme et les violences policières contre les personnes d’ascendance africaine à l’ONU
Une lettre signée par 54 pays africains demande à l’organisme des droits de l’homme un débat sur la brutalité policière contre les Noirs.
Les pays africains ont appelé vendredi le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à débattre d’urgence du racisme et de la brutalité policière au milieu des troubles aux États-Unis et au-delà de la mort de George Floyd.
Dans une lettre écrite au nom de 54 pays africains, l’ambassadeur du Burkina Faso auprès de l’ONU à Genève a demandé au plus haut organe des Nations Unies pour les droits de l’homme un “débat urgent” sur “les violations des droits de l’homme d’inspiration raciale, les violences policières contre les personnes d’ascendance africaine et la violence contre les manifestations pacifiques qui appellent à l’arrêt de ces injustices “
La lettre, adressée à la présidente du Conseil des droits de l’homme, Elisabeth Tichy-Fisslberger, d’Autriche, demandait que ce débat se tienne la semaine prochaine, à la reprise de la 43e session du Conseil, après son interruption en mars en raison de la pandémie de COVID-19.
L’appel est venu après celui de la famille de Floyd, ainsi que les familles d’autres victimes de violences policières et plus de 600 ONG cette semaine ont appelé le conseil à lutter d’urgence contre le racisme systémique et l’impunité policière aux États-Unis.
Pour que le conseil examine une telle demande, il doit être soutenu par au moins un pays.
La demande émanant désormais d’un grand nombre d’Etats, “cela augmente les chances” qu’elle se concrétise, a déclaré à l’AFP un porte-parole du Conseil.
La lettre de vendredi mentionnait le cas de George Floyd, un homme noir de 46 ans décédé en garde à vue à Minneapolis le 25 mai après qu’un officier blanc, qui a depuis été accusé de meurtre, lui ait pressé le genou au cou pendant près de neuf minutes.