Les chefs militaires de la CEDEAO ont conclu leur réunion d’Accra sur le Niger.
Les chefs militaires de la CEDEAO réunis pour discuter d’une intervention militaire au Niger ont conclu leur réunion à Accra.
Accra, Ghana – Les chefs de la défense de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont conclu une réunion de deux jours à Accra, au Ghana, visant à affiner les détails d’une éventuelle opération militaire au Niger dans le but de rétablir le président Mohamed Bazoum, renversé lors de coups d’État le 26 juillet dernier.
Réunion de la CEDEAO à Accra
Les hauts responsables de la défense des 15 États membres de l’organisation, à l’exception du Cap-Vert qui a rejeté l’idée d’une intervention militaire, ainsi que les quatre pays (Guinée, Mali, Burkina Faso et Niger) sous sanctions suite aux coups d’État dans ces pays, se sont mis d’accord pour une intervention militaire conjointe au Niger. Cette décision intervient après des semaines de discussions et d’évaluations des options disponibles pour restaurer la stabilité politique au Niger.
Réactions et Controverses
Cependant, l’idée d’une intervention militaire a été critiquée par plusieurs pays en Afrique, dont l’Afrique du Sud et le Cap-Vert. Même l’Union Africaine, dont des pays membres font partie de la CEDEAO, s’est montrée réticente à soutenir une telle opération. La Russie et la Chine ont appelé à ce que toute intervention soit autorisée par les Nations Unies, exprimant des inquiétudes quant à l’impact potentiel sur la sécurité régionale.
Appels à la Prudence
La Russie, en particulier, avait préalablement mis en garde la CEDEAO contre toute intervention militaire au Niger, soulignant que cela pourrait compromettre la sécurité de la région déjà confrontée à des attaques terroristes. Les craintes augmentent quant à la possibilité que des groupes extrémistes exploitent les circonstances pour intensifier leurs activités et déstabiliser davantage la région.
Préparation et autonomie de l’ECOWAS
Abdel-Fatau Musah, commissaire de la CEDEAO, a déclaré que tous les membres présents à la réunion étaient d’accord pour intervenir militairement au Niger. Chaque membre prendra en charge ses propres troupes. Il a souligné que cette intervention n’était pas dirigée contre le Niger et a appelé à la libération de Mohamed Bazoum, de sa famille et des autres membres du gouvernement. Il n’a pas précisé la date de l’intervention, mais a affirmé que les forces de la CEDEAO étaient prêtes sur le plan logistique. Il a également nié que cette intervention soit motivée par des ordres étrangers, réfutant ainsi les spéculations sur l’implication de la France.
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