Le Premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko est décédé d’un cancer
Le Premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko décède à 56 ans
Le Premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko est décédé d’un cancer dans la ville allemande de Fribourg, où il recevait des soins médicaux, selon le gouvernement.
Sa mort mercredi est survenue deux jours après son 56e anniversaire et environ huit mois après le décès de son prédécesseur.
«Notre pays est en deuil», a déclaré le président Alassane Ouattara dans un message sur Twitter.
«C’est avec une grande tristesse que j’annonce la mort du Premier ministre Hamed Bakayoko, chef du Gouvernement,, ministre de la Défense… en Allemagne, des suites d’un cancer», a-t-il ajouté, décrivant Bakayoko comme «un grand homme d’État, un modèle pour la jeunesse, une personnalité d’une grande générosité et d’une fidélité exemplaire ».
«Il a été un acteur clé du jeu politique et un acteur majeur de la réconciliation. C’est vraiment dommage », a déclaré Issiaka Sangare, porte-parole du Front populaire ivoirien.
Proche allié du président de 79 ans, Bakayoko a été nommé Premier ministre en juillet 2020 à la suite du décès soudain de son prédécesseur, Amadou Gon Coulibaly.
Il a été transporté en France le 18 février pour des contrôles médicaux et plus tard à Fribourg, dans le sud-ouest de l’Allemagne.
Le gouvernement a déclaré vendredi dans un communiqué que Ouattara avait rencontré Bakayoko lors d’une visite en France la semaine dernière, et compte tenu de l’état de santé du ministre, il avait été recommandé de prolonger son hospitalisation.
Lundi, Ouattara avait nommé son proche confident et chef de cabinet, Patrick Achi, Premier ministre par intérim à la place de Bakayoko.
Tene Birahima Ouattara, un jeune frère du président, a été nommé ministre de la Défense par intérim.
Bakayoko a abandonné l’école de médecine pour lancer le journal Le Patriote au début des années 1990, lui permettant de tisser des liens avec différents acteurs de la scène politique ivoirienne.
Son transfert à la tête de la filiale ivoirienne de la radio française Nostalgie en 1993 a ouvert le monde du showbiz à Bakayoko, qui est devenu le chef des opérations africaines de la radio en 2000.
Il a d’abord été nommé ministre des télécommunications et des nouvelles technologies en 2003, poste qu’il a occupé jusqu’à une élection présidentielle contestée en 2010 qui a conduit à une brève guerre civile après que l’ancien président Laurent Gbagbo a refusé d’accepter les résultats.
Après la guerre, Ouattara a nommé Bakayoko au poste de ministre de l’Intérieur en 2011. Il a occupé ce poste jusqu’à ce qu’une série de mutineries de l’armée par des soldats mécontents en 2017 le voit céder le portefeuille de la défense dans le but de réformer l’armée.
Connu pour ses campagnes politiques tapageuses, Bakayoko a été élu maire de la commune d’Abobo en 2018.
Il a remporté le siège parlementaire du district de Seguela avec 90% des voix aux élections législatives de samedi sans faire campagne en personne, ont montré les résultats publiés dimanche.
