Fermeture des magasins des Nigérians au Ghana
Le Nigéria promet une action contre la fermeture des magasins des Nigérians au Ghana
Le gouvernement nigérian a promis qu’il prendrait des «mesures urgentes» à la suite d’une vidéo virale montrant la fermeture de magasins appartenant à des commerçants de ce pays au Ghana.
Le ministre des Affaires étrangères Geoffrey Onyeama a fait cette annonce dans un tweet, exprimant la «consternation» de son gouvernement:
“Le gouvernement nigérian a regardé avec consternation les vidéos douloureuses de la fermeture forcée des magasins des commerçants nigérians au #Ghana. Des mesures urgentes seront prises. #StayHomeSaveLives # COVID19 @NigeriaGov @DigiCommsNG @ecowas_cedeao
Cela survient quelques mois à peine après une importante dispute diplomatique au cours de laquelle un bâtiment de l’ambassade du Nigéria au Ghana a été démoli.
La vidéo en question montre un Nigérian parlant à des agents de sécurité enfermant sa boutique au Ghana. L’homme a affirmé dans la vidéo qu’on lui avait demandé de payer 1 million de dollars à titre de taxe.
La réponse du gouvernement nigérian intervient après que les membres de l’Association de l’Union des commerçants du Ghana à Koforidua dans la région de l’Est se sont agités jeudi à cause de l’afflux d’étrangers, principalement des Nigérians dans le commerce de détail, contrairement aux lois du Ghana.
La section locale du GUTA a donc lancé un ultimatum exigeant la fermeture de tous les magasins de détail des Nigérians avant le 31 août 2020, menaçant de déchaîner les voyous pour expulser de force les Nigérians du marché local si leurs appels ne sont pas entendus.
Cela fait suite à des mois d’affrontements entre les commerçants nigérians et leurs homologues dans l’espace de vente au détail au Ghana.
Il y a eu des affrontements à Abossey Okai, Circle et Kumasi entre des commerçants nigérians et l’Association de l’Union des commerçants du Ghana (Ghana Union of Traders Association) (GUTA).
Pendant ce temps, un groupe de pression, l’Association des écrivains des droits de l’homme, a appelé le gouvernement nigérian à exercer des représailles contre les entreprises ghanéennes au Nigéria.
Certains Nigérians remettent en question la raison d’être de l’imposition de conditions par le Ghana, compte tenu des accords de libre-échange et de circulation conclus par l’organisme régional, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).