Le Mali et le Burkina Faso se mobilisent contre la suspension brutale des vols d’AirFrance
Après que la compagnie française AirFrance a décidé brusquement de suspendre ses vols entre la France, Bamako, Ouagadougou et Niamey, les gouvernements du Mali et du Burkina Faso ont décidé de réagir vigoureusement contre AirFrance.
L’Autorité de l’aviation du Mali prend position
Pour le Mali, l’Agence nationale de l’aviation civile du Mali a pris une mesure radicale envers AirFrance ! Tous les vols vers Bamako sont suspendus jusqu’en octobre 2023. À travers une correspondance signée du Colonel Drissa Kone, directeur général de l’aviation civile du Mali, il a exprimé son mécontentement face à la suspension unilatérale des vols sans notification préalable aux autorités maliennes.
Infraction aux règlements de l’aviation
Evoquant des raisons liées à la géopolitique dans la région du Sahel et des contraintes de sécurité de ses clients et équipages, Airfrance a annulé ses vols sans respecter les dispositions des autorisations d’exploitation de vols. Le Colonel Drissa Kone a souligné que cette action est un manquement notoire vis-à-vis de l’autorité de l’aviation civile et a entraîné l’annulation de l’autorisation d’exploitation de vols pour le programme de la saison Été 2023.
Résolution diplomatique requise
AirFrance est maintenant invité à soumettre son programme de vols conformément aux accords entre la République du Mali et la République française, signés en 1961. Le Mali souligne la nécessité d’une meilleure communication entre la compagnie aérienne et les autorités maliennes pour éviter de telles situations à l’avenir.
Demande d’agrément du Burkina Faso
Quant au Burkina Faso, l’Agence nationale de l’aviation civile du pays exige que AirFrance obtienne une approbation préalable pour son tout nouveau programme de vols sur le territoire. Cette mesure vise à garantir que les opérations de la compagnie respectent les normes de sécurité et les réglementations du Burkina Faso.
En conséquence, AirFrance se retrouve confrontée à des tensions grandissantes avec les gouvernements du Mali et du Burkina Faso, soulignant l’importance d’une communication transparente et respectueuse entre les compagnies aériennes et les autorités nationales.