La circoncision masculine obligatoire au Kenya
La nouvelle loi sur la circoncision au Kenya : une avancée pour la santé publique
Un projet de loi prévoit de rendre la circoncision masculine obligatoire au Kenya, sous la supervision de personnels médicaux qualifiés. Le député John Kaguchia affirme que cette mesure permettrait de réduire significativement la prévalence des maladies sexuellement transmissibles (MST) dans le pays.
Réduction des MST grâce à la circoncision
Le projet de loi souligne que la mise en place de la circoncision masculine obligatoire pourrait contribuer à une réduction significative de l’incidence du VIH, du VPH, et d’autres MST, ce qui permettrait de réduire les coûts de santé liés à leur traitement. De plus, une baisse de la prévalence des MST contribuerait à une main-d’œuvre plus saine, à une productivité accrue et à un bien-être sociétal amélioré. L’Organisation mondiale de la santé recommande désormais la circoncision comme l’un des moyens de prévenir l’infection par le VIH.
Changement de pratique culturelle
Le projet de loi prévoit deux aspects: interdire le recours au couteau traditionnel du circonciseur au profit d’une méthode médicalement approuvée, et rendre la circoncision obligatoire pour tous les garçons. Cette mesure vise à transformer la circoncision d’une pratique culturelle en une exigence de santé publique. Toutefois, le député Kaguchia précise que seule la partie de la circoncision pratiquée par des professionnels de santé serait obligatoire, tandis que les cérémonies traditionnelles pourraient se poursuivre.
Avantages de la circoncision
La circoncision masculine a été associée à une réduction significative du risque d’acquisition du VIH, de la syphilis, des ulcères génitaux, de l’herpès génital et des souches à haut risque du papillomavirus humain. De plus, elle réduit le risque de cancer du pénis, de cancer du col de l’utérus chez les partenaires sexuelles féminines et d’infections des voies urinaires chez les hommes.
Importance de la supervision médicale
Le projet de loi souligne l’importance d’une supervision médicale adéquate pour éviter les blessures causées par des circoncisions traditionnelles mal réalisées. Les professionnels de santé pourront évaluer les cas individuels et traiter avec précaution ceux présentant des problèmes de santé spécifiques.
Résistance culturelle
La proposition de rendre la circoncision masculine obligatoire plutôt qu’une pratique culturelle risque de rencontrer une résistance de la part de certains groupes ethniques et religieux. Toutefois, le député Kaguchia affirme que la culture sera préservée, mais dans le cadre d’une approche médicalement approuvée.