Coup d’état en cours au Burkina Faso
Des coups de feu nourris ont été entendus dans un camp militaire de la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou.
Des tirs nourris ont éclaté tôt ce dimanche matin depuis le principal camp militaire de la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou.
Des coups de feu ont pu être entendus dès 05h00 du matin au camp de Sangoule Lamizana, qui abrite l’état-major de l’armée et une prison dont sont détenus des soldats impliqués dans une tentative de coup d’État manquée en 2015.
Un porte-parole du gouvernement a affirmé à l’agence de presse Reuters qu’il avait également entendu des coups de feu et qu’il cherchait des informations.
Après des coups d’État réussis au Mali et en Guinée au cours des 18 derniers mois, les gouvernements d’Afrique de l’Ouest et du Centre sont en état d’alerte pour les coups d’État. L’année dernière, l’armée a pris le pouvoir au Tchad lorsque le président Idriss Deby a été tué au combat.
Plus tôt ce mois-ci, la police burkinabé a arrêté une douzaine de soldats soupçonnés de comploter contre le gouvernement.
Ces arrestations sont intervenues après un remaniement du commandement de l’armée en décembre, que certains experts ont interprété comme une tentative du président Roch Kaboré de renforcer son soutien militaire.
L’année dernière, des extrémistes islamistes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique ont tué près de 2 000 personnes dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, provoquant de violents rassemblements publics en novembre demandant la démission de Kaboré.
Des manifestations supplémentaires étaient prévues samedi, mais le gouvernement les a interdites et la police est intervenue pour disperser les centaines de personnes qui tentaient de se rassembler au centre-ville de Ouagadougou.