campagnes xenophobes Afrique Sud
Campagnes xénophobes orchestrées par un ancien soldat sud-africain sur Twitter
Un membre licencié de la Force de défense nationale sud-africaine
a joué aux algorithmes de Twitter pour fomenter la violence xénophobe contre les immigrants Africains.
Un hashtags xénophobes sur twitter
Un compte Twitter sud-africain au centre d’un réseau de hashtags Afrophobes pour ne pas dire xénophobes et de
déclarations incitatives a été lié à un ancien membre de
défense nationale sud-africaine (SANDF) ) qui a été renvoyé de l’armée pour avoir commis des délits sexuels en RDC.
Ancien caporal de l’armée Sud-Africaine
Sifiso Jeffrey Gwala, ancien caporal suppléant du 121e bataillon d’infanterie à Mtubatuba dans le KwaZulu-Natal
côtier, a été identifié comme la personne derrière le compte
Twitter «anonyme» précédemment connu sous le nom de
@uLerato_pillay, qui a été accusé d’incitation à des tensions xénophobes en Afrique du Sud.
Ces dernières semaines, ces récits ont remonté à la surface des grands médias, alors que des responsables des partis
politiques marginaux se faisaient l’écho de ces sentiments nationalistes dans ce qui semble être un opportunisme politique imprudent.
Histoire xénophobes en Afrique du Sud
L’Afrique du Sud a une histoire fatale de violence contre les ressortissants étrangers, en particulier d’autres Africains.
En mai 2008, 62 personnes sont mortes à la suite d’émeutes xénophobes à l’échelle nationale qui ont commencé près de Johannesburg, et en avril 2015, sept personnes ont été tuées lors de manifestations similaires à Durban.
Le chômage imputés aux ressortissants étrangers
Le taux de chômage élevé en Afrique du Sud et la médiocrité de la prestation de services sont souvent imputés aux
ressortissants étrangers séjournant en Afrique du Sud, et des allégations non fondées selon lesquelles les
ressortissants étrangers sont responsables de manière disproportionnée de la criminalité sont souvent utilisées pour justifier ces attaques.
Effet du hashtags xénophobes sur twitter
Pas plus tard que le 30 juillet 2020, des communautés de Thokoza, au sud de Johannesburg, ont expulsé de force des
ressortissants étrangers de leurs maisons et brûlé leurs biens dans la rue.
marche pour «nettoyer» Johannesburg des ressortissants étrangers
Une marche pour «nettoyer» Johannesburg des
ressortissants étrangers le 23 septembre a été orchestrée et amplifiée par #PutSouthAfricansFirst, un mouvement qui a
fusionné autour de la personnalité en ligne qui est un ancien caporal de l’armée Sud Africaine Sifiso Jeffrey Gwala.
L’ancien caporal Gwala a utilisé le compte @uLerato_pillay
Dans ce contexte, Gwala a utilisé le compte @uLerato_pillay pour psycher ses plus de 60000 abonnés contre des
ressortissants étrangers et des réfugiés vivant en Afrique du
Sud, généralement sous le couvert de l’un des nombreux hashtags nationalistes pro-sud-africains.
enquête sur le compte twitter de uLerato_pillay
Le compte @uLerato_pillay a fait l’objet d’une enquête DFRLab publiée le 3 juillet 2020.
Bien que cette enquête ait correctement identifié le nom de la personne derrière le compte comme «Sfiso J Gwala»,
elle n’a pas permis d’identifier un individu en particulier.
changé son identifiant
Depuis que cette histoire a été publiée pour la première fois, @uLerato_pillay a changé son identifiant de compte en
@PutSAnsFirst_, et a apparemment changé de mains pour devenir membre du parti politique South Africa First (L’Afrique du Sud d’abord).
nouveau compte
Pendant ce temps, un tout nouveau compte a revendiqué le manipuler @uaLerato_pillay.
connu sous le nom de @sfiso82648954
l’enquête précédente, le DFRLab a constaté qu’après sa
création le 1er novembre 2019, le compte @uLerato_pillay était initialement connu sous le nom de @sfiso82648954.
Indienne de la province
Le récit n’a adopté le personnage @uLerato_pillay – celui
d’une Indienne de la province natale de Gwala, KwaZulu-Natal – que vers le 6 novembre 2019.
mises en cache et archivées
Les versions mises en cache et archivées du compte tel qu’il apparaissait à l’époque ont été utilisées pour confirmer que
ces deux identifiants d’utilisateurs appartenaient au même identifiant d’utilisateur Twitter.
Bien qu’un utilisateur puisse modifier son nom d’affichage,
son identifiant utilisateur et ses images de profil, l’ID utilisateur ne peut pas être modifié.
l’association a été corroborée lors de l’enquête avec plusieurs interactions entre @uLerato_pillay et un autre compte Twitter appelé @sfisogwala_sa.
Ce dernier récit prétendait faire partie du parti L’Afrique du Sud d’abord (South Africa First),
un mouvement politique marginal avec de fortes tendances nationalistes qui figure fréquemment sur la chronologie de @uLerato_pillay.
L’enquête a également lié Gwala à @uLerato_pillay via une pétition Change.org créée fin avril 2020.
La pétition a appelé DStv, le fournisseur sud-africain de
télévision par satellite, à baisser ses prix d’abonnement en réponse à la pandémie de Covid-19.
Une pétition a été créée
La pétition en question a été créée par un utilisateur appelé Sfiso J Gwala.
En comparant le code source du site Change.org avec les horodatages des tweets de @uLerato_pillay et
@sfisogwala_sa partageant un lien vers celui-ci, le DFRLab a constaté que @uLerato_pillay partageait un lien vers la
pétition 93 secondes après sa publication par son créateur à 11:44:23 heure locale. Le compte @sfisogwala_sa n’a partagé un lien vers sa «propre» pétition que quelques minutes plus tard.