Burkina Faso : Des éléments de la garde présidentielle épinglés pour des faux ordres de missions
La justice burkinabé a épinglé des éléments de la garde présidentielle de Roch Marc Christian Kaboré, essentiellement des gendarmes impliqués dans une affaire de faux ordres de missions qui leur permis de détourner plus de cinq millions de francs CFA.
Dans cette affaire révélée par un journal d’investigation, il est reproché à certains éléments du Groupement de Sécurité et de Protection Républicaine (GSPR), d’établir de faux ordres de missions pour se faire payer des frais de missions qui n’ont pas naturellement eu lieu, a expliqué le procureur du Faso Harouna Yoda lors d’une conférence de presse.
«Suite à la dénonciation par voie de presse, une enquête a été ouverte dans mon parquet. La Secrétaire Générale de la Présidence du Faso, le Directeur Administratif et Financier de la Présidence du Faso et le Commandant du GSPR ainsi que certains de ses éléments ont été entendus », a-t-il précisé.
« L’audition du commandant du GSPR a permis de confirmer l’écrit du journal quant à l’existence de faux ordres de missions ayant donné lieu à des paiements de frais de missions à certains éléments du GSPR », a-t-il précisé.
« Il est ressorti de cette enquête qui a corroboré les faits dénoncés dans la presse que des éléments ont fait des demandes d’ordre de mission, puis obtenu des ordres de missions qui leur ont permis de se faire payer indûment parce qu’aucune mission n’avait été effectuée », a déclaré le procureur Yoda.
Selon le parquet, les éléments incriminés, tous gendarmes, reconnaissent sans ambages les faits et ont perçu des sommes d’argent variant entre 700 000 et1 480 000.
«Ces frais de mission ont été perçu par les agents commanditaires au détriment de ceux dont les noms figurent sur les ordres fictifs de mission. Les éléments supposés être des missionnaires ont été invités à émarger mais les sommes d’argents perçues leur ont été retirés par les premiers. Ils n’ont bénéficié que de gratifications pour avoir apposé leurs signatures sur les documents en sachant qu’ils n’ont pas effectué des missions », a expliqué M. Yoda.
Au total, sept ordres de missions réguliers ont été établis et ont abouti à la perception de la somme de cinq millions trois cent trente-quatre mille (5.334.000) FCFA.
Ces faits recouvrent la qualification des infractions de «faux en écriture publique, d’usage de faux en écriture publique, d’escroquerie, de blanchiment de capitaux et de complicité ».
Les poursuites ont été exercées et le dossier est en attente de programmation pour le jugement.
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