186 bâtiments gouvernementaux en Afrique que la chine met sur écoute

186 bâtiments gouvernementaux en Afrique que la chine met sur écoute

Les bâtiments gouvernementaux en Afrique sont un vecteur probable de l’espionnage chinois

Pékin a peut-être un meilleur accès à la surveillance en Afrique que partout ailleurs dans le monde. Les entreprises chinoises ont construit ou rénové (ou les deux) au moins 186 bâtiments gouvernementaux africains sensibles; Les entreprises chinoises de télécommunications ont construit au moins 14 réseaux de télécommunications intra-gouvernementaux «sécurisés»; et le gouvernement chinois a offert des ordinateurs à au moins 35 gouvernements africains.

En tant que leader mondial de l’espionnage économique et des opérations d’influence étrangère, Pékin utilise presque certainement ses engagements en Afrique pour surveiller les responsables et les chefs d’entreprise américains et africains.

Le gouvernement chinois pourrait utiliser les informations qu’il recueille pour avantager ses entreprises en concurrence avec des entreprises américaines et autres, obtenir des informations sur les programmes américains d’assistance à la sécurité et de lutte contre le terrorisme, et recruter ou influencer de hauts responsables des gouvernements africains.

Les États-Unis devraient, entre autres efforts, s’efforcer de comprendre la nature de la surveillance chinoise et comment elle contribue aux opérations d’influence de Pékin, éduquer les entreprises américaines sur les risques et former ses fonctionnaires aux techniques permettant de compliquer la collecte d’informations de Pékin en Afrique.

Les décennies d’engagement du Parti communiste chinois (PCC) en Afrique lui a probablement donné un accès de surveillance étendu au continent.

Les entreprises chinoises, qui sont toutes légalement obligées d’aider le PCC à recueillir des renseignements, ont construit au moins 186 bâtiments gouvernementaux en Afrique et au moins 14 réseaux de télécommunications intra-gouvernementaux sensibles. Pékin a également fait don d’ordinateurs à au moins 35 gouvernements africains.

La richesse des informations que le PCC recueille probablement en Afrique présente quatre dangers principaux pour les États-Unis, car ces informations pourraient être utilisées pour:

1-Faciliter les opérations d’influence de Pékin sur le continent;

2-Recruter des ressources de renseignement aux échelons supérieurs des gouvernements africains;

3-Obtenir un aperçu des stratégies diplomatiques américaines, des opérations militaires de lutte contre le terrorisme ou des exercices militaires conjoints; et

4-Désavantage les entreprises américaines en concurrence avec les entreprises chinoises pour les opportunités économiques croissantes de l’Afrique.

Alors que le défi à long terme de l’influence considérable de Pékin en Afrique ne peut être relevé que par une stratégie américaine globale, Washington peut prendre un certain nombre de mesures immédiates pour compliquer l’accès de la surveillance chinoise à l’Afrique.

Ces étapes devraient inclure la compréhension de la nature de la surveillance chinoise et de la manière dont elle contribue aux opérations d’influence de Pékin sur le continent, la formation des entreprises américaines sur les risques et la formation de ses fonctionnaires sur les techniques permettant de se protéger des écoutes de Pékin.

Au moins 186 bâtiments

En janvier 2018, le journal français le Monde a rapporté que les serveurs installés par le géant chinois des télécommunications Huawei au siège de l’Union africaine (UA) téléchargeaient quotidiennement leur contenu sur des serveurs basés à Shanghai, en Chine.

Une inspection du bâtiment – construit par la société d’État chinoise China State Construction Engineering Corporation – a également révélé des appareils d’écoute cachés dans tout le bâtiment. Trois jours plus tard, le journal Financial Times a confirmé l’histoire du Monde.

Les écoutes de Pékin sur les bâtiments gouvernementaux africains s’étendent probablement bien au-delà du siège de l’UA. Depuis 1966, les entreprises chinoises ont construit ou rénové (ou les deux) au moins 186 de ces bâtiments.Pour plus de détails voir vidéo ci-dessous.